Ars Dogmatica

Pierre Legendre

Note marginale

I

De quelques étrangetés pour le regard français

Le titre de ce recueil est l’étiquette d’une boîte à surprises. Il ne s’agit plus de regarder le monde par la lunette d’approche française, qui voit la religion dans la perspective d’une neutralité laïque historiquement conquise sur la domination catholique, et considère le droit d’après notre vieux ronron centraliste, modernisé par une pensée technocratique calquée sur les modèles sociologiques en vogue. Ici, nous allons parler Amérique, plus exactement États-Unis et système juridique dit de Common Law, enrôlant la liberté religieuse sous l’emblème du « marché des idées ».

Il y a de quoi être troublé. Et d’autant plus pro­fondément qu’à la vision spécifiquement fran­çaise ou américaine se surajoute l’incertitude d’une notion aussi familière que « religion », trop liée à nos manières occidentales d’appréhender la vie pour prétendre à la clarté politique et à l’ex­haustivité anthropologique dans l’univers mon­dialisé d’aujourd’hui. L’inévitable débat sur le concept romano-chrétien de « religion » sécularisée, par l’usinage universitaire n’est pas encore d’actualité ; il le deviendra. Bornons-nous à relever, au-delà même d’un tel vocable stratégique, combien il est difficile de nous comprendre entre Occidentaux, dès lors que sortant des généralités sur le phénomène religieux nous en abordons le versant normatif, plus précisément la casuistique juridique.

À la lecture des textes ici rassemblés, quelques points essentiels témoignent du fossé qui sépare le regard français et la position américaine :

- Pour saisir l’apparente étrangeté du rapport religion/marché, il est nécessaire de prendre acte à nouveau, après tant de commentaires depuis Max Weber, du fondement religieux du libéra­lisme, dont dépend l’exaltation de la conscience individuelle. En termes concrets contemporains, on peut dire que « la relation démocratique à soi­-même 1 » et la libre concurrence des croyances pour le sujet consommateur descendent en droite ligne du libre examen protestant associé à l’utilitarisme dans le mouvement moderne d’amélioration incessante du christianisme. Selon cette vision américaine promue planétairement sous l’égide politique de l’État fédéral voué à la défense du marché, la lutte contre les sectes dans la tradition du « Ius Commune » (= Droit Commun) médiéval est un thème de discours non seulement inopérant, mais incompréhensible.

- Tolérante par hypothèse et néanmoins position d’État, cette doctrine tire son efficacité pratique de l’armature juridique à l’américaine. Là encore, l’esprit français a du mal à suivre, car l’exotisme du droit dans notre culture demeure une donnée peu compatible avec la tradition des États-Unis. Contrastant avec le système de « Com­mon Law » échafaudé par les Anglais, l’Europe continentale marquée par la Révolution française, qui canalisa et réforma l’Ancien Régime du droit, a hérité d’une idéologie de l’État législateur, codificateur et faiseur de règlements, loin de la prépondérance reconnue aux juges, aux précédents judiciaires, à ce conservatisme des procédures récemment encore intolérable aux Français. Et tous comptes faits, avec ses complications - exemple, les deux juridictions, administrative (coiffée par le Conseil d’État) et judiciaire (coiffée par la Cour de Cassation) -, de par ses sources canoniques (catholicisme) et par son penchant réglementariste, le montage français ne semble pas encore disposé, en matière de religion notamment, à se plier au juridisme américain porté par le fondamentalisme libéral et propagateur du « marché des idées ».

- Autre difficulté pour le regard français : se représenter la matrice commune de deux systèmes normatifs si divergents dans l’esprit et les manières. Les juristes de « Common Law » sont demeurés très médiévaux, quand nous autres, réenfantés par les idéaux du Code civil napoléonien, pratiquons la scolastique rationaliste, digne du jardin à la française. Nous touchons là à ce que nous préférons ne pas savoir, à cette faculté d’ignorer grâce à laquelle une culture nationale s’organise et se reproduit. La laïcité à la française ne fait pas crédit à la liberté sur le mode institutionnel américain, et vice versa ; dans les deux cas, non seulement les procédés, mais les résultats sont différents. Et pourtant, la mise en résonance des deux systèmes avec l’histoire des montages dogmatiques 2  révèle la source commune : le droit romain, l’ancien droit civil des Romains, poussé au terme de son évolution par le christianisme et les sécularisations. C’est pour­quoi, si on le rapporte à ce creuset politique et religieux, l’Occident doit être circonscrit comme civilisation du droit civil, et par là même relati­visé aujourd’hui parmi les cultures qui se partagent la planète.

 

II

Façonner, qu’est-ce à dire? 

Au lieu dit « les Quarante Piliers » est cultivé un genre : Entretiens sur des questions difficiles à formuler. Difficiles, notamment parce que nous tentons de réhabiliter la notion même de ques­tion, transmise par les rhéteurs antiques à la civi­lisation du droit civil et, à partir de là, d’interroger, avec les instruments d’aujourd’hui, les concepts stratégiques - Société, Religion, Science, État, Marché, Contrat… - au moyen des­quels l’Occident légitime sa suprématie fondée sur la techno-science-économie, mais aussi (pour reprendre une formule de Renan) « met la main sur l’âme », c’est-à-dire embarque le sujet.

Les conférences ici rapportées ont pour origine une réunion de travail organisée en 1999 à l’ini­tiative de la Société pour l’Anthropologie dogma­tique, grâce au mécénat de la Robbins Collection et à la cordiale hospitalité de Maurice Aymard, directeur de la Maison des Sciences de l’Homme à Paris. L’ambition était de contribuer à ouvrir la controverse sur une question fermement tenue à l’écart de la critique par le sociologisme ambiant. Notre effort portait donc sur un thème qui combat les évidences : Religion, de quoi parlons-nous ? Dans le contexte contemporain, il s’imposait de se tourner d’abord vers la doctrine fixée en Amérique, à vocation non seulement occidentale, mais planétaire comme chacun sait. Savoir ce qu’il adviendra de cette construction édifiée par les États-Unis, c’est-à-dire savoir si l’alignement universel sur la démocratie du marché des croyances se produira, c’est une toute autre affaire, lourde d’incertitudes et de menaces (y compris militaires), qui n’est pas notre propos ici. 

Pour comprendre de l’intérieur l’association religion/marché, insolite pour l’esprit français mais en honneur aux États-Unis, il faut d’abord éviter de se perdre dans des discussions superficielles, qui obscurcissent un point décisif, à savoir la position partagée dans la culture occidentale quelle que soit la mouvance catholique ou protestante de ses traditions étatiques, sur la Chose religieuse. Aussi convient-il de s’attarder ici sur les mots.

Projeté sur la planète entière au nom de critères implicites et quasiment interdit de critique dans les disciplines spécialisées, le terme de  « religion » est un avatar du romano-christianisme et de ses pratiques multiformes d’un pouvoir d’inclusion universelle, historiquement repérable 3. Anthropologiquement, le terme « religion » appa­raît incertain ou contestable, car compte tenu de l’évolution mondiale et dans la perspective de la multiplicité des montages dogmatiques des socié­tés humaines, il ne saurait constituer le concept susceptible d’appréhender une problématique débordant l’Occident rationaliste et gestionnaire : l’usinage, la fonction et les possibilités de méta­morphose des systèmes d’élaboration de la Référence totémique, lesquels à travers des procédures herméneutiques différenciées et insti­tuées portent la vie de la représentation dans l’humanité et commandent à son destin. Autrement dit, avec la Chose religieuse nous sommes aux prises avec l’organisation généalogique du monde et l’agencement de croyances qui la portent.

En prononçant le mot « religion », nous par­lons inévitablement d’une vision occidentaliste de ce dont il s’agit, non pas d’une notion à caractère universel qui conduirait à faire retour sur ce que nous sommes et sur l’implicite de nos raisonne­ments. L’histoire du religieux, de la Référence occidentale, est ce qu’elle est, coextensive à l’émergence d’une revendication impériale d’in­clusion désormais liée au système industriel -­ histoire à considérer dans la très longue durée, marquée de l’alliance indéfiniment modernisée entre l’institutionnalité à la romaine et le chris­tianisme latin, qui fut le repreneur du concept de religio 4Aujourd’hui, à l’ère du regard froid, apparemment scientifique et se donnant pour politiquement neutre, la nouvelle conversion pla­nétaire propage au plan intellectuel et théorique les idéaux positivistes de l’objectivation à tout-va, assumant de iure et de facto la prévalence du postulat occidental quant au devenir des montages qui instituent la vie. Que pouvons-nous discerner de ce postulat dans les conditions présentes ?

Observons les enchaînements de la nouvelle conversion : invitées à la laïcisation démocra­tique généralisée - mais qu’est-ce que la laïcisa­tion, détachée du contexte normatif occidental ? -, c’est-à-dire dans la majorité des cas invitées à s’autosupprimer ou à survivre à nos conditions, les Références autres sont convoquées à participer à la Modernité euro-américaine sous les espèces d’un self-service religieux, dernière ver­sion en date d’une dogmaticité qui demande à être étudiée et comprise. C’est sur ce terrain d’une conceptualisation libérale que prend relief et sens l’association religion/marché, vis-à-vis de laquelle la laïcité à la française apparaît en net décalage (bien qu’appartenant à la même histoire globale). 

Superficiellement, la rencontre de ce que nous nommons religion avec le marché est l’effet d’une infiltration de l’économie dans tous les domaines. Elle devient compréhensible dans sa profondeur, si on la rapporte à l’histoire du sujet en Occident, dont elle nous propose en quelque sorte un condensé. Dans cette perspective, le marché relève d’une constitution de la médiation - en l’occurrence l’argent, pertinemment comparé par K. Marx au Christ-médiateur -, à partir de laquelle on saisit l’enjeu subjectif du rapport à la religion et au marché : les motivations, l’intérêt de l’individu, que dans un éclair de génie A. Smith a qualifié de « main invisible » 5. Explicitons la formule, répétée à l’envi ; cette « main » n’est pas le marché, mais l’intérêt individuel qui nécessairement emporte le désir subjectif, de sorte que le marché prend statut de mise en scène normative, lieu public d’une liturgie instituée.

Cette résonance du concept de marché avec l’histoire du système occidental de la légitimité, de cette théâtralisation sociale où le sujet joue ses identifications, dévoile un postulat. Pour la culture euro-américaine, religion signifie libre adhésion de l’individu à ce qu’il juge souverainement comme vrai, bon et utile. Cette construction dogmatique, porteuse de la liberté politique et du libéralisme économique, mais aussi d’un narcissisme de masse promu en horizon ultime, repose sur des élaborations de la culture bien repérées (philosophiques, scientifiques, juridiques … ) qui gravitent autour d’un noyau de représentation, ayant pour thème central la croyance individualiste.

Comme phénomène de foi, la croyance individualiste a sa logique et porte à conséquence dès lors qu’elle ordonne, sur le mode apparemment non contraignant mais avec la puissance du fantasme subjectif et du mythe institué, le cadre politique et juridique de la Référence occidentale. Le postulat pose l’individu libéré des contraintes, le sujet insulaire autofondé, face à la société-agglomérat d’individus additionnés, libres adhérents de groupes précaires eux aussi additionnés. Pour qu’un tel chaos virtuel tienne le coup dans la réalité de la vie en société, la foi exige d’être érigée en règle commune, et c’est là que la métaphore du marché apporte son soutien, puisqu’elle restaure sans contradiction apparente, l’idée d’une normativité minimale et fonde cette « religion du droit » nécessaire à l’ajustement des intérêts, fût-ce au prix de faillites en tous genres (y compris subjectives) universellement acceptées.

Des règles donc, il en faut et il y en a à foison, sous l’égide de l’État régulateur, c’est-à-dire juriste. En un sens bien précis, tenant compte à la fois des traditions théologiques et de l’histoire romano-canonique qui sous-tend notre modernité institutionnelle, l’État démocratique à l’occidentale est, en dépit des apparences, foncièrement religieux - ce que met en scène, avec emphase parfois, l’État fédéral américain : imposer aux individus et groupes d’individus le principe du libre examen (héritage protestant) comme règle politique et le faire respecter en exerçant, par le truchement judiciaire d’une Cour Suprême, le droit du dernier mot (héritage du creuset médiéval pontifical et du montage catholique). 

Ainsi apparaît en pleine lumière la fonction juridique, déterminante sur ce terrain des religions enfin redécouvert aujourd’hui comme stratégique, de l’intérieur même de l’Occident. La culture où nous sommes a ses caractéristiques, une spécificité qui la relativise, et c’est pourquoi (comme il a été rappelé plus haut) il convient de la qualifier, sous son titre historique, comme civilisation du droit civil. Cette appellation permet de mieux cerner à la fois sa monumentalité institutionnelle exportée en modèle mondial et sa capacité adaptative essentiellement due à la plasticité de la Chose juridique.

En évoquant cette grande affaire, à laquelle sont directement liés le basculement contemporain dans la positivité de la techno-science-économie et l’avènement moderne de l’esprit de laïcité (à entendre comme une anti-théologie politique), on peut se souvenir d’une remarque très forte de Carl Schmitt sur la théorie juridique (= la construction du droit comme pensée) : « un phénomène spécifiquement européen, […] mêlé à l’aventure du rationalisme occidental » 6. C’est précisément la compréhension de cette réalité qui manque dans l’abord ordinaire de la juridicité, assimilée par les sciences sociales actuelles à une pure instrumentalité. Pour entrer dans les textes qui vont être présentés au lecteur - textes témoins de l’art de la controverse dans les pays relevant de la tradition du Common Law constitutive du vieux fonds britannique -, reprenons la question.

Le droit n’est pas une caisse enregistreuse, et le juriste un manutentionnaire de la régulation. Le juriste est un travailleur à façon : exécuter un travail sans fournir la matière première. Anthropologiquement, nous la connaissons, et bien que son traitement soit différent d’une civilisation à l’autre, elle est le lot de toute société. Cette matière est triple - corps, image et mot -, distribuée en logique selon des registres que nos analyses peuvent clairement distinguer : scène du mythe ou des idéaux fondateurs, scène de la réa­lité, articulations instituées du pouvoir. La particularité de l’Occident, élaborée à partir du romano-christianisme et de l’invention étatique, est d’avoir dissocié les casuistiques, c’est-à-dire l’essence même des pratiques normatives, de tout fonds mythique ou idéal originaire, les transformant ainsi en formes herméneutiques à vocation technique, donc adaptables à des scénarios de légitimité indéfiniment renouvelables, dont l’individualisme en vigueur est le dernier en date.

Soulignons l’importance de cette construction. La formule historique inaugurée par la civilisation des Romains, poussée dans ses conséquences par le christianisme latin et peu compatible dans son principe avec d’autres traditions familières à l’Europe telles que le Judaïsme ou l’Islam, non seulement véhicule l’idée technique dans le gouvernement social, mais assure aux Occidentaux une position de rentiers face aux systèmes herméneutiques désarmés par la technocratie moderne. Selon la logique de notre propre évolution, l’esprit de laïcité a pour fondement premier, bien en-deçà de la philosophie des Lumières, la séparation radicale de la théologie et du corps de normes que nous appelons le droit - séparation accomplie dans le creuset médiéval à compter du XIIe siècle et qui n’eût pas été pensable sans l’apport de cette technicité véhiculée par le droit civile des Romains. 

Avec les textes proposés ci-dessous, le lecteur français va se trouver plongé, sans ménagements mais non sans viatique, dans les replis concrets de cette civilisation du droit civil, version américaine, en l’occurrence au cœur de la production et des raisonnements de la Cour Suprême des États-Unis. Ces raisonnements s’inscrivent dans l’échafaudage dit de Common Law, vocable qui sonne étrangement à nos oreilles renvoyées à la cuisine scolastique par cette traduction anglaise du latin médiéval, Ius Commune (= Droit Commun) - cette cuisine des écoles longtemps détestée par les descendants de la Révolution française. Notre nationalisme à nous ne s’est pas nourri de ces généalogies de décisions judiciaires ni de cette soupe de gloses qui sentent la conservation et, pensait-on, sont le signe d’une peur d’innover. La France a de longue date, à travers les premiers essais monarchiques de codification et par piété nationale, milité pour les procédures légiférantes, pour les constructions juridiques tracées au cordeau et pour un agencement de cours et tribuanux porté par le vieil idéal administratif, peu indépendantiste (selon la maxime de l’État inauguré par la Révolution : « juger, c’est aussi administrer »).

Ainsi, chaque sous-système de l’ensemble euro-américain a mis au point sa culture du façonnage. Mais, quelles que soient la subtilité des attaches historiques et l’évolution des rapports d’influence ou de force au sein de l’ensemble, il faut ici rappeler la fonction structurale du juriste, spécialiste du va-et-vient entre les registres différenciés de la matière première sociale.

Ce rappel va à l’encontre des idées propagées par les militantismes techno-scientistes, selon lesquels le juriste n’a rien à dire. Que les platitudes ordinaires, voire l’avilissement de la pensée, soient à l’œuvre dans les milieux juridiques comme ailleurs, cela n’affecte pas la nature du phénomène institutionnel, objet de notre étude. Et si d’aventure le lecteur en ressentait quelque trouble, qu’il ait recours aux vigoureux développements de Platon dans Le Sophiste, décrivant l’art de l’athlète en discours, l’éristique, l’art de discuter des choses justes et injustes.  

Les savants auteurs de ces conférences sont Professeurs à la Faculté de droit (Boalt Hall) de l’Université de Californie à Berkeley. Professeur à la même Faculté, Laurent Mayali a été la cheville ouvrière de cette réunion de travail. Il a également établi la traduction française des trois conférences et rédigé l’avant-propos.

 

1. La formule est de Peter Sloterdijk, La Compétition des Bonnes Nouvelles, Paris, Mille et une nuits, 2002, p.25 ( passage où il est question de la Déclaration d’Indépendance et de la Bible de Jefferson).

2. Sur cette notion, on se reportera à mon étude, De la société comme Texte.

3. Sur ce point, voir mes remarques : « Anthropologie dogmatique. Définition d’un concept », École Pratique des Hautes Études, Section des sciences religieuses, Annuaire. Résumé des Conférences et Travaux, 105 (1996-1997), p.37 ss. (Adéquation et inadéquation du terme de « religion » ), repris dans Sur la Question dogmatique en Occident, p.24 ss.

4. Il faut ici revenir à l’Antiquité latine ; cf. M. Sachot, « Comment le christianisme est-il devenu religio ? », Revue des sciences religieuses (Strasbourg), n°59 (1985), p.95-118.

5. Marx : « Notes de lecture : l’argent et Christ » in Œuvres, Paris, Gallimard, II (1968), p.17-18. Smith : Enquête sur la nature et les causes de la Richesse des Nations (1776), IV, 2; trad. franç., Paris, PUF, 1995, p.513. 

6. Ex captivitate Salus, Cologne, Greven, 1950, p.69 (passage repris dans un séminaire de Jacob Taubes, La théologie politique de Paul. Schmitt, Benjamin, Nietzche et Freud, trad. franç. Paris, Seuil, 1999, p.157).

 

Note marginale à Le Façonnage juridique du marché des religions aux États-Unis (sous la direction de Laurent Mayali), Les quarante piliers, Summulae, Mille et une nuits, 2002

Emblème

Solennel, l’oiseau magique préside à nos écrits.
Le paon étale ses plumes qui font miroir à son ombre.
Mais c’est de l’homme qu’il s’agit :
il porte son image, et il ne le sait pas.

« Sous le mot Analecta,
j’offre des miettes qu’il m’est fort utile
de rassembler afin de préciser
sur quelques points ma réflexion. »
Pierre Legendre

« Chacun des textes du présent tableau et ses illustrations
a été édité dans le livre, Le visage de la main »

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