Qu’appelons-nous le passé ? Et quand il s’agit de l’État, qu’en est-il ?
« Les contrefaçons du passé prennent de faux noms et s’appellent volontiers l’avenir. Ce revenant, le passé, est sujet à falsifier son passeport. » Victor HUGO, Les Misérables
Ce livre clôt mes travaux concernant la question de l’État.
Ma démarche n’est pas sociologique ni (les dieux m’en gardent !) militante. J’emprunte au philosophe Hegel un point de vue : non pas apprendre à l’État comment il doit être, mais apprendre comment il doit être connu. Je précise : comment il doit être connu, pour être comparé à des formes d’organisation plus anciennes et aux systèmes en compétition.
Ce comment, concentré sur l’expérience française, n’a pas l’ambition des synthèses aujourd’hui en gestation qui tentent de rendre intelligibles les bouleversements contemporains de l’échiquier mondial, par exemple en les confrontant à la notion d’empire, laquelle cependant contient un certain parfum romano-chrétien trop hâtivement méconnu. Ici, j’explore une portion de terrain, à l’instar d’une unité cadastrale relevant de la culture européenne. De là, ce sous-titre restrictif : parcelles d’histoire.
Qu’est-ce donc que l’architecture du temps à l’échelle d’un État ? Parlons d’une construction historiale – l’accent est mis sur un à venir où se rassemblent un présent et un passé qui n’a pas cessé d’être 1 –, pour signifier au lecteur la nécessité de penser la dimension sociale du temps dans une perspective généalogique. Il ne s’agit donc pas d’histoire seulement chronologique, de succession de pages qui se tournent, mais d’un échafaudage de la culture qui reproduit la logique du sujet à un niveau qui n’est plus celui de l’individu. Relevant du passé ancestral, chacun de nous est redevable au discours social et familial de fragments d’un passé, cadre de légitimité à l’intérieur duquel il construit sa représentation propre, un passé lacunaire mais qui est le sien. Au plan civilisationnel, la même structure est à l’œuvre : l’immémorial tient les sociétés, sans lequel il n’est pas de mémoire. Ici, nous avons affaire à l’entité « État », Sujet de fiction auquel les montages du droit accordent le pouvoir de tenir un discours.
Pour ouvrir la réflexion sur cette problématique institutionnelle du temps, voici une anecdote engageante. Dans la bibliothèque d’un collège d’Oxford aux murs intérieurs tapissés d’ouvrages anciens jusqu’au plafond, je vois les étudiants silencieux travaillant sur leurs portables. Que sont-ils, plus exactement qui sont-ils, ces livres solennellement alignés ? Ils ne sont pas là comme un décor, ni même pour être lus, sauf épisodiquement consultés par tel savant de passage. Ils accomplissent une fonction, dans les marges de la mémoire britannique : un compagnonnage, le discours muet du « toujours », de ce qui indéfiniment demeure en attente, rendant familier à la jeunesse studieuse l’Abîme sans fond des savoirs.
Allons au-delà de l’anecdote. Ethnographiquement, cette bibliothèque prend soudain statut de lieu d’une mémoire au-delà de la mémoire, semblable aux esprits de la Forêt. Aussi, pour caractériser l’immémorial, vais-je recourir à la métaphore du chancelier Francis Bacon : Silva silvarum, une Forêt de forêts. En ce sens, la science sous toutes ses formes est inconcevable sans un tel cadre de représentation, quelque chose d’obscur comme une scène vide peuplée – peuplée d’images, qui sont les fantômes du passé. Sans cette profondeur imaginale, il n’y aurait pas non plus de formes institutionnelles capables de se reproduire.
L’immémorial, que les juristes médiévaux désignaient par le terme latin antiquitas, veut dire : nous sommes en règle, proches et distants de ce qui précède et descend jusqu’à nous, univers de discours connus et inconnus constitutifs d’un Commencement érigé en Référence fondatrice. Il faut cette borne, la scène mélancolique d’un Temps immobilisé par les narrations d’un fondement causal, hors du présent qui s’écoule, il faut le Temps de l’ancestralité (Bible, Coran, Récits totémiques, politiques…) pour qu’un système institutionnel non seulement s’édifie, mais se perpétue. Sous cet angle, l’immémorial est un cadre logique à l’intérieur duquel la mémoire concrète, que nous appelons histoire, s’écrit et prend corps selon nos standards scientifiques.
La forme étatique française est soumise au même jeu structural, à la contrainte généalogique. L’immémorial, pour les Français, c’est cette antiquitas qui leur est propre : une scène du Commencement, ses modifications et reprises successives. Nous avons sous les yeux cette scène apparemment précaire et mobile, dont on discerne les éléments disparates à travers un vocabulaire de marbre : l’Ancien Régime, Les Lumières et la Révolution. Sur ce socle de parole, aujourd’hui dévitalisé par la dictature du présent autant que par l’imperium des affaires, reposait cette Nation à État, lequel, au fil des siècles, assembla en un puzzle cohérent les multiples nationalités tribales dispersées en sous-systèmes féodaux à l’époque médiévale, puis d’autres nationalités, étrangères ou exotiques, aujourd’hui entremêlées dans le creuset républicain. D’où provenait une cohérence capable de se pérenniser, si ce n’est d’un discours-ancêtre qui rende pensable la Nation unitaire ? Dans cette perspective, qu’est-ce que l’État ?
La théâtralité qui commande aux formes institutionnelles est en elle-même la réponse. Un État est par essence l’expression d’un mythe, mais son existence est administrative. Pour accéder au mythe français, il est nécessaire de reconnaître l’envers du décor, c’est-à-dire le jeu complexe des dénis de réalité qui ont permis à la structure fondamentale de se conserver à travers la succession des scénarios fondateurs, eux-mêmes portés par des figures de discours idolâtrées (la Providence, les Lumières… aujourd’hui la Démocratie universelle). Quant à la structure fondamentale, elle se résume dans un mode centraliste de la dépendance, constitutif non seulement de la relation des individus à l’État, mais aussi de la capacité stratégique manifestée à l’extérieur par l’appareil administratif à travers une expérience impériale dont subsistent les vestiges géographiques… et l’inusable revendication d’un magistère universel. Enfin, n’oublions jamais ce trait religieux, masqué par une laïcité bavarde, mais quelque peu aveugle sur elle-même : le centralisme est d’abord une disposition d’esprit à l’égard du lien de pouvoir, une mentalité qui, dans le cas français, renvoie à l’estampille catholique, si éloignée de la marque protestante des États d’Europe du Nord.
Cela fait de la France un système historique tourné aujourd’hui vers la conservation à tout prix de son propre modèle de dépendance, au mépris de ses intérêts hors frontières, en Europe et à l’égard d’autres continents. L’outrance réglementaire, l’obésité de services féodalisés (exemple extrême de pathologie politique et administrative, le mastodonte Éducation nationale), la sous-interprétation de décisions cruciales de la Révolution 2, et d’autres symptômes encore opacifient l’organisation, au risque de la rendre ingouvernable. Une telle attitude, à bien des égards pathétique, qui tend quasi mécaniquement à annuler les efforts de réforme, devient plus compréhensible si l’on admet une réalité : la France traîne un boulet historique, à savoir la méconnaissance de l’ébranlement des formes étatiques traditionnelles de l’Europe par les deux guerres mondiales. Mon interprétation est celle-ci. Sortant du second conflit dans le camp des vainqueurs, en dépit d’une capitulation refoulée de la mémoire par l’héroïsme gaullien, cette Nation en duel millénaire avec l’Allemagne a pu échapper à la désillusion. Plongés dans la tombe du Reich, les Allemands ont, si j’ose cette expression familière, touché le fond. Pour leur part, les Français sont sortis de l’épreuve confortés : l’ordre centraliste à peine retouché par une timide régionalisation reprenait son cours, tandis qu’à l’extérieur la France s’empêtrait dans des conflits coloniaux impossibles à dénouer. Autant dire que la substance de nos montages s’est trouvée soustraite à la critique radicale qui s’imposait. On sait ce qu’il advint après 1968 de la tentative, esquissée par Charles de Gaulle, de réformer le Sénat, cet usufruitier des clientélismes locaux. Inutile de revenir sur les complications introduites durant les années 1980 au nom de la décentralisation, opération factice par accumulation d’instances et de procédures bureaucratiques qui confirme un jugement que j’ai déjà formulé : la France est, sous un certain jour, l’image d’une Union soviétique qui aurait réussi. Par la suite, l’invocation en litanies de la République égalitaire et les recettes démagogiques (aujourd’hui en style de gauche) auxquelles les responsables politiques ont recours pour se concilier la jeunesse se conjuguent non seulement avec une absence totale d’horizon à l’intérieur, mais au plan européen avec une attitude condescendante dénotant un abord étriqué de l’univers mondial dans lequel nous sommes entrés. Par voie de conséquence, la condition présente de cette République, plus électoraliste que parlementaire, non seulement hypothèque les évolutions nécessaires, mais obscurcit la question de la participation française au destin de notre continent 3.
Ces considérations soulignent l’importance de saisir si possible sur le vif, « l’esprit de la Nation française». Mon témoignage ici ne sera pas superflu. Dans la France campagnarde d’un département de l’Ouest qui, jusqu’à la décennie 1940, appartenait encore au XIXe siècle, j’ai vécu l’expérience d’un monde en voie de n’être plus, qui devenait quelque chose d’autre, impénétrable. À l’issue de la guerre, confronté à la dévastation des lieux familiers et à l’inouï du brassage humain imposé par le conflit, j’entrais dans une féconde perplexité.
Je précise. Au versant institutionnel, la République jadis lointaine en ce département des confins était soudain plus administrative, une poigne réglementaire se faisait pressante auprès d’une population rêtive à la surveillance, cependant que l’Église demeurait puissance électorale en cette région si peu touchée par les mouvements ouvriers. J’assistais à la poussée provinciale des nouveaux pouvoirs bureaucratiques, en même temps que la Contre-Réforme catholique jetait ses derniers feux. Bientôt allait s’ouvrir, en jargon technocratique, le discours fleuve du Social Change.
À partir de cette configuration historique, locale à l’extrême – le Cotentin, dans le voisinage de chemins parcourus par Tocqueville –, j’ai entrepris le périple intellectuel qui aboutit à quelques conclusions majeures, aujourd’hui présentées au lecteur. Voyage au long cours, en quête de découvrir, au-delà du cas français, les éléments constitutifs de l’objet politique standard : la chose publique que nous appelons État.
Notation importante, à l’adresse d’une science politique malencontreusement oublieuse des montages ethniques de l’Europe : la notion de chose publique déborde la Modernité étatique, elle résume tout autant les formes de gouvernement à base de coutumes, écrites ou non écrites, au dedans ou au dehors de notre continent. Matière à méditer : l’État est partout le résultat d’une greffe sur l’arbre des traditions. Si la greffe ne prend pas, le produit est un État fantoche. À l’inverse, quand l’arbre se dessèche, c’est à-dire quand la logique de la culture est subvertie, la forme étatique s’étiole, la jungle féodale reprend ses droits. Aujourd’hui, la France est manifestement dans ce cas.
En clair, ce dont il s’agit est ceci : devant la déchéance contemporaine de l’idée même de tradition, comment concevoir l’historial, le rapport généalogique de l’État avec le passé, et que résulte-t-il d’une telle réflexion pour aborder le temps présent ?
Revenir sur le passé, dans le contexte dit de Mondialisation / Globalisation (sous-entendu : du mode de penser et d’organiser occidental), c’est mettre en évidence ce que la dictature du présent érigée en Nomos planétaire par les Occidentaux empêche de concevoir : les allégeances aux scénarios fondateurs (selon le vocabulaire fixé, les mythes et religions), autrement dit les systèmes fiduciaires-garants de la parole dans l’humanité, sur lesquels sont construites les civilisations. C’est aussi ouvrir le chemin vers des analyses plus cohérentes de la vie internationale, aujourd’hui gangrenées par nos discours prétendus universels, qui attisent des conflits dormants, jamais éteints, cependant effacés des programmes de recherche concernant les questions institutionnelles. Ainsi se renouent, dans une méconnaissance totale des enchaînements historiques 4, les fils de l’irréconciliable opposition (refoulée par la doxa) entre l’Ouest et l’Est, entre le christianisme de mouvance latine (fût-il sécularisé) et l’orthodoxie (incarnée politiquement par la Russie post-soviétique)… Qu’en pense la science politique, une première fois réveillée de son sommeil sur ces questions dites religieuses par un islam inattendu ? Pour l’heure, strictement rien.
Prenant acte de ce vaste contexte, contentons-nous, pour notre propre compte de nationaux inscrits dans l’Union européenne, de regarder en face ce qu’il en est de l’État, ce concept à la fois isolable selon des styles nationaux et recyclé comme standard sous l’égide de la techno-science-économie mondialisée. Faisons le point, préparant ainsi le lecteur à saisir l’écart qui sépare la représentation positiviste contemporaine, des interrogations englouties.
Considérons (hors des cercles juridiques astreints au labeur traditionnel des casuistes) la disposition d’esprit entretenue par la technocratie et disséminée par les idéaux du Management généralisé. Plus étranger que les édifices normatifs de la haute histoire ou des anciennes cultures disloquées, l’État n’intéresse plus le public ciblé par les médias audiovisuels que comme vestige transformé en instrument fonctionnel, quelque chose qui doit céder devant la consommation, la communication, la science, le sexe et tout le bataclan… Pour appréhender cette position obscurantiste sur laquelle tablent les propagandes de l’efficacité, j’utilise la pédagogie qui convient, s’agissant de détecter non plus une méthode d’accès à la réflexion, mais une recette de gestion : pour instruire des étudiants, futurs décideurs dans les sphères administratives, j’ai fait circuler les propos incendiaires d’ un personnage du romancier William Faulkner (dans Absalon ! Absalon !, chapitre VII) en changeant un seul mot. J’ai remplacé le mot « morale » par « État », sans trahir l’esprit du texte : « cette innocence qui croyait que les ingrédients de l’État étaient comme les ingrédients d’une tarte ou d’un gâteau, et qu’une fois qu’on les avait mesurés, pesés, mélangés et mis au four, tout était dit et il ne pouvait en résulter qu’une tarte ou un gâteau »…
Mon interpolation traduisait la situation contemporaine. L’intégrisme gestionnaire est à l’œuvre du côté du savoir sur le pouvoir dans la société prétendue transparente : décerveler en proposant la politique comme un produit, et la pensée comme une cuisine sans mystère. Prenez les ingrédients, économiques et financiers, démographiques, religieux, militaro-stratégiques, etc.; ajoutez les parfums culturels ; passez au four sociologique, après avoir remué en agitant le fouet de la démocratie individualiste. Cela doit donner un État, tarte à la crème que vendront les démarcheurs du marketing politique planétaire, conservateurs ou progressistes, au choix.
Cependant, ne perdons pas de vue que l’histoire humaine est une lettre cachetée et que le dernier mot n’est jamais dit. L’ultraïsme positiviste trouvera forcément son échéance, car il n’est au pouvoir d’aucun pouvoir d’abolir la logique institutionnelle. L’avènement mondial du Management tel que conçu originairement par l’Occident guerrier est-il en train de supplanter toute tradition de gouvernement ? Rien n’est moins sûr. On a beau se prévaloir du désenchantement, du désensorcellement du monde par la Modernité, le prodige demeure, comme en témoigne la cérémonialité dont s’entoure le Management lui-même pour fonctionner : il n’existerait pas sans d’énormes investissements publicitaires et les liturgies qu’il invente 5.
Réfléchissons donc sur ce terme : prodige. Venu de la latinité, il évoque la voix divine, et par élargissement du sens, l’énonciation d’autorité, la parole supra-individuelle d’une instance. Par là, nous redécouvrons la condition théâtrale de toute civilisation : la fiction généralisée, d’où résulte qu’un objet du monde et conséquemment tout objet institutionnel – un Totem, un Écrit, un État ou quelque autre entité mise en scène se trouve investi de l’attribut qui spécifie l’humain : la parole.
Le Management n’est pas hors civilisation. Nous traversons un temps. La thématique du pouvoir revendiquant sa propre disparition, hier par la Révolution prolétarienne et de nos jours par la Gestion substituée au Politique, non seulement brouille les cartes, mais ouvre sur la tyrannie de l’imbécillité, avec son cortège de drames inédits. Sous nos yeux s’accomplit la prophétie positiviste qui, au XIXe siècle, annonçait le gouvernement automatique :« La société n’est plus gouvernée par les hommes, mais par des principes. » Plus de prodige, plus de théâtre, la technique seulement… avec, à la clé, la promesse suprême héritée du christianisme, recyclée par la Religion industrielle : « Le Paradis est devant nous, il est Terrestre 6».
Ce contexte fantasmatique étant ce qu’il est, rebelle à toute mise en cause, je convie le lecteur, selon le mot familier, à tenir fermement la rampe. Dans nos sociétés à État, le phénomène institutionnel conserve sa logique généalogique, soumise au principe de Raison. Subvertie et néanmoins indisponible, cette logique doit être méditée par un regard historien instruit de la structure humaine et, de ce fait, conscient du potentiel de dé-Raison au cœur de la civilisation (problématique reprise en Post-scriptum). Il s’agit de retravailler l’héritage, ce que nous appelons le passé. Se souvenir, ne pas se souvenir, c’est en considérant cet entrelacement du positif et du négatif que l’étude des formes étatiques – ici, la forme française - peut se renouveler et favoriser un discours portant à conséquence.
Pour apaiser les sceptiques, j’attire l’attention sur le titre de ce livre, où figure un mot convaincant : fantômes. Il notifie la dimension négative écartée de nos représentations de la chose publique : ce qui, soustrait de la mémoire politique, demeure présent comme rejet, omission ou déni au fil des narrations sur l’État en France; déguisé et méconnaissable, le négatif s’infiltre, revient sur la scène institutionnelle à travers les pratiques de pouvoir. Cette présence inquiétante et repoussée du passé, notre État administratif l’incarne. Fantômes : un mot jusqu’alors étranger à la théorie de l’État moderne. Encore que…
Si vous ouvrez le Léviathan de Thomas Hobbes, vous y lirez ceci, chapitre 47 : « La papauté n’est rien d’autre que le fantôme [Ghost] du défunt Empire romain, assis couronné sur sa tombe, car c’est ainsi que la papauté a surgi des ruines de ce pouvoir païen 7.»
Je n’inaugure donc pas en la matière l’usage de ce vocable, d’autant plus saisissant si l’on porte intérêt à l’immémorial, déjà évoqué, du système français : l’État reproduit, recouverte de peintures successives (pas seulement la laïque), l’empreinte pontificaliste, c’est-à-dire catholique. À travers le trait décoché au Saint-Siège, le protestant Hobbes mettait le doigt, sans s’en douter, sur un élément relevant de l’anthropologie générale : la présence structurante du négatif, l’immémorial sans lequel il n’est pas de temporalité généalogique pensable. Comprendre pourquoi et comment s’entrelacent l’immémorial et la mémoire, c’est l’horizon proposé à la réflexion du lecteur.
5. Mon film Dominium Mundi. L’Empire du Management (2007) évoque longuement ces questions.